Activité physique : la compétition pour avoir plus de motivation
Des chercheurs américains (université de Pennsylvanie) ont réuni quelque 800 participants répartis par groupes de six (ils ignoraient l’objectif de l’étude et la manière dont elle était structurée), avec quatre catégories. Pendant trois mois, on leur a demandé de pratiquer une activité physique (course à pied, musculation, natation…) à leur rythme, sans leur imposer le nombre de séances. Toutefois, une récompense était promise à ceux qui se montreraient les plus assidus. La consultation du classement et les échanges entre membres d’une équipe se faisaient par Internet (un réseau social).
• Compétition individuelle : semaine après semaine, chaque participant pouvait connaître son classement (nombre de séances) par rapport aux cinq autres.
• Compétition par équipe : chaque membre de l’équipe pouvait connaître le classement de son équipe par rapport à cinq autres.
• Soutien de l’équipe : chaque membre pouvait échanger avec ses coéquipiers, pour se soutenir mutuellement, s’encourager…, mais sans classement.
• Individuel : pas d’accès au réseau social.
Que constate-t-on ? Lorsqu’un classement est établi - individuel ou par équipe -, l’assiduité hebdomadaire est deux fois plus importante qu’en l’absence de compétition. Le plus mauvais score de fréquentation est à mettre au passif du groupe « soutien de l’équipe », mais le groupe « individuel » ne fait pas beaucoup mieux. La nature de la récompense attribuée aux plus actifs ne fait pas une réelle différence : ce qui est important, c’est la compétition. Les auteurs considèrent donc que pour soutenir et/ou renforcer la motivation à pratiquer régulièrement une activité physique, il est - très - utile de créer un contexte compétitif, dans un bon esprit évidemment, qui peut prendre des formes très diverses.