Les activités physiques protègent du stress
Cette équipe suisse (université de Bâle) et suédoise (université de Göteborg) a réuni des employés (autant d’hommes que de femmes) d’une moyenne d’âge de 39 ans. Les chercheurs ont constitué le groupe de telle manière que tous les degrés de stress professionnel (faible à très élevé) soient représentés de manière équivalente. Cette intensité était auto-déclarée par les participants (leur ressenti, donc). Leur condition physique (capacité cardiorespiratoire) a été évaluée par un test sur vélo stationnaire. Enfin, les chercheurs ont déterminé une série de paramètres - pression artérielle, indice de masse corporelle (IMC), cholestérol total, bon (HDL) et mauvais (LDL) cholestérol, triglycérides et hémoglobine glyquée (glucose) -, ce qui a permis de fixer pour chacun un score de risque cardiométabolique et de risque de maladie cardiovasculaire.
Que constate-t-on ? D’abord qu’un stress élevé est associé à davantage de mauvais cholestérol et de triglycérides, et à un score métabolique plus défavorable. Une très bonne condition physique induit des paramètres (beaucoup) plus positifs en ce qui concerne la pression artérielle, l’IMC, le LDL-cholestérol et les triglycérides. Et ensuite, lorsqu’on effectue des recoupements, il s’avère que les participants avec un haut de degré de stress et une excellente condition physique présentent de meilleurs paramètres (pression artérielle, LDL, triglycérides et risque cardiométabolique global) que ceux avec un haut degré de stress mais une condition physique mauvaise ou moyenne.
En d’autres termes, l’activité physique permet de contrer une série d’effets cardiométaboliques et cardiovasculaires (très) néfastes du stress professionnel chronique. Sans même parler des bienfaits de l’exercice sur le plan mental…